Essaouira Tourisme : guide Essaouira Travel

350 Km séparent Essaouira du sud de la métropole économique « Casablanca ». Cette merveille du monde est située à 175 Km à l’ouest de Marrakech et à 170 Km au Nord d’ Agadir.

Essaouira est le centre administratif d’une province de 6335 Km² où habitent environ 433.683 habitants (dont 75.437 à Essaouira). Sa médina s’étend sur une trentaine d’hectares. Elle a été construite sur une presqu’île rocheuse dans l’océan en une suite d’îlots éparpillés sur le littoral.

La rade est abritée par une grande île composée de trois parties insulaires, qui domine une plage magnifique et qui étend ses sables fins jusqu’au Cap Sim.

Six grande portes assurent la communication de ce centre historique avec son environnement.

A l’entrée sud de la ville, se trouve un édifice en pierre de taille, érigé dans les années 70, qui est en fait une reproduction géante du sigle «Barakat Mohammed », qui fût gravé par le sultan fondateur de la ville, sur les principaux monuments et sites de la cité.

En prenant l’avenue Mohammed V, qui longe la corniche, le visiteur peut admirer une superbe vue panoramique de la baie et du port. Arrivé à porte Bab Sbaâ, premier contact avec le tissu ancien et fortifié de la ville, fondée au XVIII éme siècle, elle donne accès à l’avenue du Caire où se trouve, à droite, « Dar Souiri », ex-résidence du contrôleur Général et aussi la bâtisse qui abritait l’ancienne Banque Centrale (XIX ème siècle).

En face de ses édifices se trouvent le syndicat d’Initiative et de Tourisme ainsi qu’un ancien temple anglican qui abrite actuellement un espace culturel.

Surplombant majestueusement l’Avenue Oqba Ibn Nafiaâ et les jardins du Méchouar, l’Horloge fût offerte par le Maréchal Lyautey lors de sa visite à Essaouira au début du siècle.

Au bout des jardins du Méchouar, sur la gauche, se trouve la salle du Menzah, qui était une alcôve du sultan et qui témoigne de la présence du palais Royal, dont on peut encore voir l’une des portes.

La forêt couvre 45 % de la superficie de la province. Les arbres dont elle est composée, en particulier « le thuya » et « l'arganier » font la grandeur de la ville et sont source d'une activité artisanale pour des milliers de familles Souiri. La présence des sangliers, perdrix, lièvres et pigeons fait la joie des amateurs de chasse.

Ce ne sont pas là que quelques particularités de cette ville qui s'ajoutent. Explorez notre site essaouiratourisme pour découvrir les autres détails qui ont fait d'Essaouira un espace inégalable.

Dans ces mêmes jardins, on trouve le Square Orson Welles, l’une des percées de la muraille baptisée ainsi en 1992 en hommage au grand cinéaste américain qui tourna à Essaouira au début des années cinquante son fameux « Othello », avec lequel il remporta la palme d’Or du Festival de Cannes de 1952, sous les couleurs du Maroc.

Le port a été construit au XVIIIème siècle, lorsque le sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah décida de construire sur l’avancée rocheuse de la baie de Mogador un abri maritime.Il servit au XIX ème siècle à relier l’Afrique noire à l’Europe et à l’Amérique, et fût connu sous le nom de « Port de Tombouctou ». Au cœur de celui-ci est érigée la « porte de la Marine », construction monumentale entièrement en pierre taillée. Au fronton de celle-ci une inscription fait remonter la date de la construction à 1184 de l’Hégire (1769). On peut y lire : « louange à Dieu, la construction de cette porte est ordonnée pour la gloire du sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah par l’intermédiaire de son serviteur Ahmed ou Harron ». Au-dessus du fronton, on peut voir trois parallélogrammes centrés par des motifs floraux de chaque côté des trois croissants, symbole du Sultan fondateur de la ville, Mohamed III. Une porte mitoyenne de style manuelien permet l’accès à la Skala du port. La Skala du port est une plateforme fortifiée de 200m de long, constituée de deux ailes qui se coupent à angle droit de chaque côté de la porte de la marine. Elle est dominée dans les extrémités Est et Ouest par deux tours monumentales carrées solidement bâties en pierre et flanquées chacune de quatre tourelles. L’aile Nord-sud s’élève au dessus d’une série de locaux servant auparavant à abriter les soldats, les munitions et les réserves d’eau.

La Skala du port abrite des canons de bronze provenant de la péninsule Ibérique et dont la plupart datent du règne de Philippe III (XVI ème siècle) et d’autres provenant de Séville et de Barcelone sont postérieurs à 1770. A partir de celle-ci, nous avons une vue sur l’île de Mogador. C’est en ce lieu que les civilisations de l’ancienne Méditerranée implantèrent leurs comptoirs commerciaux. Depuis 1980, l’île est classée réserve biologique.

En quittant la Skala du Port vers la Médina, on trouve la place Moulay Hassan, ancien emplacement du Palais Royal ou sont actuellement installés banques, cafés, terrasses et bazars. A noter dans cette place, l'architecture de la Porte Cheyla et le minaret de l'une des plus anciennes mosquées de la ville, celle de la Qasbah.

En longeant les remparts abritant la ville des houles d'hiver et autrefois, des assauts guerriers, le visiteur ne peut s'empêcher de penser au négoce du thé et des marchandises, entrepôts qui parsèment les ruelles empruntées. C'est aussi dans ces ruelles qu'étaient installés les négociants et les représentations consulaires des puissances européennes.

La Skala de la Médina (ou Skala de Qasbah), édifice défensif conçu en 1965 pour repousser les attaques maritimes, est constituée d'une plate-forme à deux niveaux solidement bâtie avec deux portes monumentales donnant sur la Qasbah, et une troisième menant au quartier Bni Antar.

 

   

  

Cette fortification se compose d'une série de pièces qui étaient destinées autrefois au stockage des munitions et des armes. Un ensemble de pièces d'artillerie en bronze provenant en majorité de la péninsule ibérique (XVIè siècle) armait cet édifice.

Sur la rue Laâlouj, se trouve l'ancien tribunal (Actuel Hôtel Majestic)et en face, le Musée Sidi Mohamed ben Abdellah. Cette bâtisse de XIXè siécle, qui était un grand ryad à ciel ouvert avec un jet d'eau au milieu où résidaient les hôtels makhzaniens, fut transformée à l'indépendance en marie de la ville. Depuis 1980, elle abrite un Musée ethnographique régional des Art et traditions populaires. On peut connaître les mœurs et coutûmes souiris en visitant le stand des instruments de musique rituelle et profane. On y trouve également le pavillon des costumes en vogue au XIXè et début XXè siècle, la bijouterie qui présente essentiellement des produits en argent parvenant d'Essaouira et de son arriére-pays, révelant le raffinement de la parure féminine et le savoir-faire des bijouteries traditionels, la collection de bois constituées de meubles de Thuya et de fragements de plafond, sans oublier la collection de tapis locaux. Dans la même rue, la Synagogue Attias symbolise la convivialité qui existait entre les habitants musulmans et juifs de la ville, il est à signaler que la religion chrétienne occupait une place privilégiée dans la ville, (Eglise portugaise).

En allant vers la place Chefchaouni, l'encien Consulat Espagnol (dar Al Musiqâ) et l'ex-Consulat Denois, méritent le détour.

La place Chefchaouni évoque l’architecture Andalouse. Par-dessous l’horloge , on retrouvera le reste des jardins du Méchouar qui mène vers les autres ruelles de la médina.

La rue Attarine, ancien quartier des marchands d’épices, faisait cohabiter commercants juifs et musulmans. L’avenue Sidi Mohamed ben Abdellah, principale artère piétonne de la médina , où aujourd’hui les visiteurs aiment déambuler après le coucher de soleil, et faire leurs emplettes dans les défférents souks et marchés.

Sur cette avenue se trouve l’ex « Dar Dehb » (ancienne Hôtel des monnaies ou l’on frappait les pièces de monnaies au XIXè siécles).

Pour apprécier les couleurs chatoyantes et les odeurs de la médina, un tour du coté des différents souks de la ville est nécessaire : Souk Laghzal avec ses herboristes et ses échoppes d’epices exotiques, le marché au poisson, le marché au grain ( Souk Azzraa) et la Joutiya, marché de la brocante, qui offrent à travers ses enchères quotidiennes , un spectacle pittoresque et haut en couleurs. Dernière étape incontournable autour de ce tour de ma médina, le Souk des bijoutiers ( Souk Siyagha) où l’on peut apprécier tout le savoir-faire des maîtres orfèvres qui façonnent depuis des siècles les métaux précieux pour produire des bijoux de qualité : ceintures, colliers , bracelets, boucles d’oreilles, bagues, fibules…

A l’extrémité de l’avenue Zarktouni se trouve la porte nord de la ville (Bab Doukkala), monument de grande importance constitué d’une porte principale associée a deux autres secondaires, destinées auparavant à des logements et à des dépôts. Cette porte qui date de la fondation de la ville par le Sultan Sidi Mohammed Ibn Abdallah au XVIIIè siècle, jouxte le Mellah, ancien quartier où résidaient les Juifs de la ville jusqu’en 1967.

En sortant de Bab doukkala et en longeant la muraille vers le sud, on arrive a Bab Marrakech où l’on trouve l’ensemble artisanal qui abrite actuellement les differentes representations de l’artisanat local. Sous le protectorat, cette édifice etait le siège du quartier général millitaire, ayant pour vocation, dès sa construction, de défendre la ville des assauts venant de l’est.

Au fond du complexe artisanal se trouve le Borj sud de la muraille qui entoure la ville. Le rez-de-chaussée de ce monument est constitué d’une grande pièce à toit voûté soutenue par de nombreuses colonnades dont la partie supérieure est formée d’arcades. La plateforme supérieure circulaire abritait une importante barrière percée de larges embrasures ou fûrent placés des canons.

La porte Bab Marrakech va permettre de passer par le quartier administratif construit sous le protectorat et d’atteindre l’immense plage de sable doré qui fait la joie des surfeurs durant toute l’année.